Voyages d’affaires, missions à l’étranger : importance de la santé mentale

De plus en plus de métiers ou de postes impliquent désormais des voyages d’affaires générateurs de stress et de risques psychologiques.

Alors que les problèmes de santé mentale sont le premier facteur d’absentéisme, les entreprises comprennent de plus en plus l’importance de se soucier du bien-être de leurs collaborateurs. Ce sujet est particulièrement pertinent concernant les employés en relocation (de courte ou  longue durée) qui, privés de routine et de repères, sont plus sujets à la dépression et aux burnouts.

Dans cet article, nous allons faire la lumière sur la façon dont les voyages d’affaires peuvent détériorer la santé mentale des employés.

Gérer la santé des collaborateurs en mobilité professionnelle

Pour les entreprises, il est crucial de ne pas sous-estimer l’impact qu’un problème de santé mentale peut avoir sur une personne, son travail, sur les entreprises et à fortiori sur la société.

En France, les salariés du privé sont en arrêt maladie 16,6 jours par an en moyenne, or plus de la moitié de ces journées de travail perdues sont liées directement au mal-être en entreprise. Cela coûte à l’État 12 600 euros par an et par salarié du secteur privé.

A noter aussi que 24% des employés se trouvent en situation d’hyperstress, c’est-à-dire que leur santé est en danger, avec des risques de dépression, de burn-out ou même de maladies cardiovasculaires.

 

Pour pallier cette situation, les pouvoirs publics ont dû légiférer (art. L4121-1 du code du travail) et imposer aux entreprises d’instaurer certaines mesures et moyens de prévention, pour assurer la sécurité ainsi que la santé mentale et physique de leurs employés.

Aussi, pour assister ses collaborateurs et se conformer au cadre légal, l’entreprise doit réussir à  comprendre les facteurs de stress, identifier les symptômes de la dépression entre autres problèmes psycho-sociaux, et mettre en œuvre des procédures solides pour atténuer les risques.

Les voyages d’affaires, générateurs de stress 

 Les voyageurs d’affaires représentent plus d’un tiers des travailleurs à l’échelle mondiale est représentent une population particulièrement à risques concernant le stress lié au travail. Ils sont en effet beaucoup plus exposés que la moyenne aux facteurs de stress courants (charges de travail soudaines et inattendues, événements qui changent au dernier moment, lignes hiérarchiques ou responsabilités floues…), mais ils sont également confrontés à des facteurs propres à leur statut, qui favorisent et aggravent les situations stressantes (décalage horaire, manque de sommeil, isolement professionnel et familial…).

En effet, une étude Ipsos MORI de 2019 stipule que les voyageurs d’affaires sont également confrontés à « une perception d’un risque accru en matière de voyage et de sécurité ». Pourtant, dans notre contexte de mondialisation, ils peuvent aussi être amenés à traverser des territoires qui présentent une « côte de risques de la santé et de la sécurité » plus élevée et donc plus inquiétante et stressante que celle de leur pays d’origine.

Pour prévenir ce risque, le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a mis en place une carte interactive vous donnant accès à des recommandations officielles par zone et pays.

Reconnaître les signes de mal-être

Le plus grand défi des organisations est de réussir à déceler les signes de mal-être, de stress ou de dépression. Si ces signes sont propres à chacun, il y en a plusieurs exemples qui sont connus et plutôt récurrents :

  • Baisse soudaine des performances : non-respect des délais, absence aux réunions, explosions émotionnelles inhabituelles, concentration difficile…
  • Autres indicateurs fiables (moins visibles dans la sphère professionnelle) : agitation, problèmes de sommeil, perte d’intérêt, retrait social ou encore éventuellement consommation excessive d’alcool et sentiment de désespoir.

Mettre en place un plan de prévention solide

Les grandes entreprises se l’accordent désormais, les avantages de la mise en œuvre d’un plan de prévention ainsi que de procédures visant à atténuer les risques pour la santé mentale, l’emportent sur leurs coûts.

Ceci, sans préciser bien sûr, qu’en cas de manquement caractérisé aux obligations en matières de santé et sécurité au travail, l’employeur peut encourir (selon les cas), un préjudice financier, des sanctions administratives, voire même une condamnation pénale.

De ce fait, pour accompagner les employés à gérer leur santé mentale au travail ou en mobilité, voici quelques exemples des mesures que les entreprises peuvent envisager :

  • une formation à la résilience : destinée à apprendre à reconnaître les facteurs de stress, à les gérer de manière calme et efficace en agissant sur des leviers pratiques
  • une formation « bien-être » : pour apprendre à réduire son stress grâce à une alimentation saine et variée ainsi qu’à une activité physique régulière
  • des enquêtes régulières : pour identifier les tendances et facteurs de stress récurrents

En ce qui concerne plus spécifiquement les collaborateurs mobiles, les sociétés devraient veiller à ce que tous les employés passent un examen médical préalable au départ. Cela permettrait de s’assurer qu’ils sont bien aptes à la mission et qu’il n’y a pas de dépression latente ou de risque de développer des troubles anxieux par exemple.

Pour les relocations de longue durée, il est possible de mettre en œuvre des plans d’assistance adaptés aux différentes régions. En effet, pour être efficace, il est important de prendre en considération tous les obstacles potentiels (décalages horaires, spécificités culturelles…).

Par exemple, les services de santé ou de conseil ne sont pas facilement accessibles dans certains pays asiatiques, tandis que les problèmes de santé mentale sont stigmatisés dans d’autres.

Pour leur offrir le départ et l’installation la plus sereine possible, la mise en place d’une police d’assurance santé internationale est aussi un point à envisager, surtout dans les régions où les structures médicales classiques n’existent pas. Elle leur offre non seulement la tranquillité d’esprit dont ils ont tant besoin lorsqu’ils sont loin de chez eux, mais elle agit également comme un filet de protection contre un vaste éventail de problèmes de santé mentale et physique, dans presque tous les pays du monde.

Leur bien-être physique et mental passe également par la promotion d’une culture du voyage d’affaires saine (un logement avec des installations pour l’activité physique et des options alimentaires saines, une formation à l’hygiène du sommeil et aux techniques de gestion du stress…).

En fait, les entreprises doivent fournir l’ensemble de la formation et des outils nécessaires à leurs collaborateurs mobiles pour des voyages d’affaires ou des expatriations sans stress.

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